Viviane Albenga, Marie Montagnon, Ugo Palheta et Olivier Roueff (dirs.), « Mobilisations antifascistes », Mouvements, no 104, La Découverte, 2020, 180 p.
Premières lignes de l’éditorial
« À l’échelle internationale, la menace d’arrivée au pouvoir de l’extrême droite prend des allures à la fois concrètes et diffuses, si bien que les causes de son ascension sont amplement discutées et que celle-ci semble irrésistible. Elle prend la forme, très nette, de partis néofascistes ou dénommés comme tels qui pèsent dans le jeu politique de nombreux pays, celle de régimes déclarés « illibéraux » mais aussi celle de régimes néolibéraux autoritaires qui se dé-démocratisent progressivement. Tout récemment, la gestion de la crise sanitaire liée à l’épidémie de Covid-19 s’est accompagnée de craintes légitimes quant à la dérive possible des états d’urgence sanitaire en termes de concentration des pouvoirs par les gouvernements, ainsi que d’un accroissement du contrôle policier envers les classes populaires et les migrant·es qui ne peuvent « rester à la maison » pour travailler. Dans ce contexte, la catégorie du fascisme revient sur le devant de la scène politique pour interpeller sur la menace : ainsi du débat qui a agité les États-Unis cet été autour de la fascisation du gouvernement de Donald Trump dont l’usage de la répression s’accentue jusqu’à faire craindre que les prochaines élections soient confisquées par les recours en justice voire l’usage de la force.
Cette actualité amène à déplacer le regard des causes de la montée de l’extrême droite aux résistances qui lui sont opposées et qui se nourrissent de l’héritage antifasciste. Dans ce dossier, Mouvements choisit d’aborder la diversité des mobilisations antifascistes contemporaines et passées, afin de donner à connaître leurs réflexions stratégiques et les projets alternatifs dont elles sont porteuses… » Lire la suite sur Mouvements.infos
Associate Professor at the University of Lille 3
Cresppa-CSU
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