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Séminaire d’étude de la philanthropie en France

années 2016-2017

Ce séminaire du LabToP-Cresppa (UMR 7217, CNRS-Paris 8-Paris 10) aura lieu les jeudis de 15h à 17h sur le site Pouchet du CNRS, 59/61 rue Pouchet, 75017 Paris, en salle 255. Il est ouvert à toutes les personnes intéressées par les thématiques abordées.
Organisation : Nicolas Duvoux (Université Paris 8/Cresppa-LabToP)
Contact : Nicolas Duvoux

Au cours de sa deuxième saison, ce séminaire continuera à croiser les approches disciplinaires sur la philanthropie. Il participe de la structuration des études sur ce domaine au plan français, francophone et international et associe historiens, philosophes, sociologues et politistes autour de la thématique des contributions privées au bien public.

Résumés des séances

21 janvier 2016
 Alice LE GOFF (MCF, Université Paris Descartes/Cerlis) : « Paul Veyne, sociologue de l’évergétisme »
Dans le cadre de cette communication, je présenterai les grands axes de la sociologie de l’évergétisme dont Veyne dessine les contours dans Le pain et le cirque. Je mettrai en exergue les intersections entre la démarche de Veyne et l’anthropologie du don. Je croiserai également les apports du travail de Veyne et des recherches de Peter Brown. Il s’agira de revenir notamment sur les différences qui ressortent entre évergétisme, don et philanthropie. Enfin je m’attacherai à faire ressortir l’intérêt d’une meilleure prise en compte du travail de Veyne pour certains débats contemporains en philosophie sociale.

17 mars 2016
 Nagisa MITSCHUSHIMA (Docteure en sciences politiques, Université ParisI/CESSP-CRPS), « Des philanthropes contre la démocratie électorale : la philanthropie comme pratique contestataire (1815-1848) »
L’intervention présente notre thèse consacrée aux entrepreneurs de la cause philanthropique et aux groupes élitaires qui ont investi cette offre d’engagement dans le premier XIXe siècle. Nous reviendrons sur le dispositif méthodologique particulier mis en œuvre pour mener, sur un terrain historique, une sociologie de l’engagement. L’analyse des raisons circonstanciées des mobilisations philanthropiques permet d’avancer un modèle explicatif situé de la philanthropie. Nous montrerons comment la philanthropie est devenue, dans le contexte d’émergence de la politique électorale, la pratique contestataire d’une élite qui refuse de voir l’ordre politique se rétracter aux institutions représentatives et revendique, au nom de sa compétence, sa capacité à gouverner.

14 avril 2016
 Anne MONIER (Doctorante au Centre Maurice Halbwachs, EHESS/ENS/CNRS),
« Quel rôle pour l’État dans la philanthropie culturelle transnationale ? L’exemple des American Friends des institutions culturelles françaises »

Cette contribution vise à interroger le rôle de l’État dans le développement d’une philanthropie culturelle au-delà des frontières. L’appui logistique et symbolique offert par une grande diversité d’agents étatiques (du Quai d’Orsay, du Ministère de la culture, de Matignon) aux associations d’American Friends amène à questionner l’idée souvent avancée d’un désengagement de l’État et d’un repli face à la globalisation. Nous chercherons à montrer qu’il s’agit plutôt ici d’une reconfiguration des rôles qui conduit à une articulation particulière entre le « public » et le « privé ».

09 juin 2016
 Thomas DEPECKER (INRA/ALISS) et Marc-Olivier DÉPLAUDE (INRA/RITME),
« Industries agroalimentaires et sciences de la nutrition : la constitution d’un lieu neutre dans les années 1970 »

Cette communication portera sur la genèse de la Fondation française pour la nutrition, créée au début des années 1970 à l’initiative de quelques grandes entreprises agroalimentaires. Cette organisation visait officiellement à favoriser les échanges entre les milieux de la recherche et les industriels. Mais, dans la pratique, elle constituait aussi une réponse de ces derniers à la montée des critiques consuméristes sur l’alimentation industrielle.

20 octobre 2016
 Christian TOPALOV (EHESS) : « Paris aristocratique, Paris bourgeois et action charitable en 1900 »
On utilise l’analyse de réseaux pour dresser une carte des mondes de la charité parisienne, de façon à en donner une vision d’ensemble sans jamais perdre de vue les individualités qui les composent. Un modèle simplifié est construit en sélectionnant les personnes qui sont recensées dans les répertoires charitables comme jouant un rôle majeur dans au moins deux œuvres différentes. On définit comme un lien entre deux personnes le fait d’être affiliées à une même œuvre, et la chaîne de ces liens dessine une représentation du réseau charitable parisien. Celui-ci est divisé en diverses régions : celles de l’archevêché, des confessions protestante et israélite, de l’establishment réformateur, des œuvres semi-officielles de la haute bourgeoisie titrée des régimes précédents, de la bienfaisance républicaine, enfin. Ces régions sont toutefois interconnectées par une série d’institutions et de personnes qui sont précisément identifiées et dont on propose une typologie. Cette cartographie sociale permet de comprendre pourquoi la charité parisienne constituait une zone de trêve, voire de coopération entre les deux camps dont le conflit avait l’Affaire Dreyfus pour terrain et symbole.


8 décembre 2016
 Sylvain LAURENS (EHESS/CESSP), « La philanthropie comme composante du registre d’action patronal : le cas de Bruxelles »
Les firmes multinationales ne mobilisent généralement pas une seule forme de représentation pour porter leurs intérêts auprès des institutions de l’Union Européenne. Les plus mobilisées ont généralement, à côté de leur propre bureau bruxellois, une panoplie de relais pour se faire entendre. Elles contribuent généralement de front à plusieurs business associations, think tanks et table-ronde de décideurs. C’est en réinscrivant le financement de fondations dans cet arc du travail de représentation que l’on peut saisir l’utilité marginale du paravent philanthropique pour les milieux d’affaires. Ce mode d’intervention permet de faire ce que d’autres modes d’interventions ne permettent pas. A partir du cas bruxellois, cette communication se propose de donner quelques hypothèses sur ce pan de la représentation des intérêts économiques.


9 février 2017
 Diane RODET (MCF, Université Lumière Lyon 2, Centre Max Weber) « Des fondations d’ESS : pléonasme ou oxymore ? »
Cette communication vise à interroger la possible appartenance des fondations à l’ « économie sociale et solidaire ». On commencera par rappeler différentes définitions de ce secteur pour souligner les critères permettant d’y inclure les fondations. On indiquera les raisons pour lesquelles, loin d’aller de soi, l’ajout de ces formes d’organisation dans ces définitions est chaque fois questionné, tant du point de vue de leur mode de fonctionnement que des valeurs qui les sous-tendent. On montrera ainsi qu’en dépit d’une grande hétérogénéité, l’ « ESS » s’est précisément construite, dans ses représentations, contre la figure repoussoir de la charité.


27 avril 2017
 Anne BORY (MCF, Université Lille I, Clersé), « Mécénat d’entreprise et lutte contre la pauvreté en territoire désindustrialisé »
Le mécénat d’entreprise français s’est orienté de façon croissante vers les associations engagées dans le domaine de la solidarité depuis les années 1990. Des enjeux d’image, divers dispositifs fiscaux et de multiples appels du pied de la part des pouvoirs publics ont largement encouragé à la fois cette redirection et le développement des politiques de mécénat au sein des grandes entreprises, mais également des PME. Une enquête collective menée sur le quotidien des classes populaires dans une ville désindustrialisée du Nord de la France a permis de mesurer la présence des entreprises au travers du mécénat, alors même qu’une grande partie des problèmes économiques et sociaux rencontrés par les habitants sont liés aux politiques d’investissement et de désinvestissement de ces mêmes entreprises (ou de leurs affiliés) depuis des décennies. Il s’agira ici de retracer la construction de certaines de ces politiques de mécénat et d’analyser leur imbrication avec les politiques sociales locales.

Page mise à jour le 25 avril 2022

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